Je suis né un bel après-midi de l’automne 1992 à La Mure d’Isère. Deux jours plus tard je rentre au bercail, dans le village de Bourg d’Oisans, au milieu des montagnes. Les 11 premières années de ma vie ne sont pas particulièrement musicales, bien que je sois toutefois bercé par quelques grands comme Georges Brassens, Jacques Brel, ou encore Claude Nougaro. Ma mère me chante des chansons dans son ventre puis dans mon berceau, et me forge ainsi les oreilles en me transmettant également l’importance du silence, le plus grand cri. Plus tard, c’est au collège, auprès d’un ami, que je découvre que la musique est la raison de ma présence sur terre. Je m’inscris alors en cours de piano et de solfège dans la petite école de musique et très vite, je ressens l’envie de monter sur scène pour faire le pitre, faire de la musique ; chanter des chansons humoristiques.
En parallèle, mon père m’initie à la guitare, et je me découvre rapidement un amour ardent pour les instruments à cordes.
A 15 ans, je rencontre un ukulélé, sous le charme duquel je tombe instantanément. Je me lance alors dans l’apprentissage autodidacte de ce petit instrument, mais la musique n’est pas faite pour être jouée seul : en 2007, je fonde avec deux amis le groupe 16 cordes et 30 doigts, avec lequel nous feront de nombreux concerts en Oisans, en combinant pour la première fois le ukulélé et le jazz manouche.
J’ai alors l’opportunité d’investir dans une contrebasse pas chère, ce que je fais. J’apprends l’instrument « sur le tas », séduit par le physique et le son de cette grosse bête.
Puis, je suis embarqué dans le théâtre musical avec la Dôze Compagnie, fondée en 2010 par un groupe d’amis d’Isère et de Savoie. L’idée est de créer des spectacles tous publics, mêlant le théâtre, la musique et l’humour. Je participe à la composition de la musique des différents spectacles créés, dans lesquels je joue la contrebasse.
En parallèle, j’écris et enregistre progressivement de nombreuses chansons, et je découvre la composition en écrivant la musique de quelques courts métrages que je réalise.
Plus tard, dans la lignée de 16 cordes et 30 doigts, nous fondons les Kian Mêmes avec 3 amis. L’idée est de faire un quartet masculin de jazz et de chansons. Nous enregistrons 10 titres en 2015. Nous déclinons cette formation en trio sous le nom des Grandes Pompes, avec laquelle nous privilégions l’interprétation du répertoire instrumental du jazz manouche au ukulélé.
C’est cet amour pour le ukulélé et le jazz manouche qui me pousse à approfondir le ukulélé manouche en commandant en 2013 un instrument unique auprès de mon amie Mylène de Baudouin, jeune luthière fraichement sortie de l’école de Mirecourt, qui se fait un plaisir de réaliser un splendide ukulélé manouche à cordes métalliques basé sur l’architecture des célèbres guitares Selmer de Mario Maccaferri.
J’ai rapidement l’idée de partager ma passion pour le ukulélé manouche par le biais de vidéos Youtube, en me filmant en interprétant les standards du style manouche au ukulélé. L’exclusivité de ces vidéos leur fait faire le tour du monde, et bientôt plusieurs centaines de personnes des quatre coins du globe s’intéressent à la fusion du jazz manouche et du ukulélé.
Parallèlement, je continue l’écriture et l’enregistrement « maison » de chansons, dont quelques duos que je chante avec ma compagne Océane.
Par le biais de mon amie luthière, je rencontre le jeune contrebassiste Julien Moneret, avec qui s’impose très vite l’envie de monter un duo.
Le challenge consiste à adapter un répertoire de reprise et de composition pour les deux instruments.
Le ukulélé et la contrebasse ont des gabarits et des sons relativement différents, et leurs mariage nous séduit dès les premières notes. Nous fondons Gigambitus en 2015. Lors de l’été 2016, nous créons un spectacle, basé sur un répertoire effleurant le jazz, le classique, la musique traditionnelle et mes chansons. Comme souvent, l’humour s’impose dans le spectacle comme un moyen infaillible de tenir en haleine le public du début à la fin. En 2020, nous intégrons le catalogue des Jeunesse Musicale Française, réseau national de salle jeune public.
Je rencontre par la suite quelques éminents musiciens Grenoblois comme Florent Diara, avec qui l’envie de partager de la musique se fait instantanément ressentir. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous créons Ukumatik, un duo axé sur les percussions, le ukulélé, et le chant.
Florent me fait intégrer en 2016 le Big Ukulélé Syndicate, dont il fait partie. Je rencontre alors plein de nouveaux musiciens, et foule quelques « grosses » scènes en intégrant cet orchestre festif de ukulélé. Nous sortons notre premier album en 2019, et tournons maintenant en parallèle le spectacle « initial » de reprises et le « nouveau » spectacle « Rêve Général », construit autour de nos compositions.
Je participe également à la création d’un spectacle de contes pour enfants bruité en live, au sein de la compagnie des Belles Oreilles. Mon ukulélé et tout un tas d’objets sonores sont chargés de mettre de la couleur dans une histoire interprétée par deux comédiennes et moi même. Les aventures de Dolores Wilson voient ainsi le jour en avril 2017 au Prunier Sauvage, à Grenoble. Depuis, nous avons été lauréat du jury et du public du tremplin « Ping Pong », avec à la clé une tournée dans une série de MJC Lyonnaise.
En mars 2017, je participe à la création d’un duo musical burlesque : « Les Quatre Saison avec un peu de Vivaldi » avec Marc Balmand, comédien-chanteur rencontré au sein du Big Ukulélé Syndicate. Nous mêlons plus que jamais l’humour et la musique, dans ce « duo musical burlesque pour chanteurs muets » porté par la compagnie l’Escabeau.
Enfin, j’ai eu le plaisir de participer à une création de la Cie Intermezzo, autour du texte « Peer Gynt » de Enrik Ibsen, et de la (très) fameuse musique de Edvard Grieg. En équipe avec 2 autres musiciens et 3 comédien(nes), nous revisitons cette œuvre intemporelle que nous avons créé au Théâtre 145 à Grenoble en mars 2018.
Durant tout mon parcours, la musique a toujours été de pair avec le plaisir de partager quelque chose avec des amis. Que ce soit en écrivant des chansons, en jouant du ukulélé, en chantant, en jouant de la contrebasse, en faisant le pitre, mon envie est la même : emplir les oreilles de tous ceux qui écoutent, les yeux de tous ceux qui regardent, et prendre du plaisir à partager ce moment !